Voiture d’occasion : quel est le coût réel ?

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Voiture d'occasion : quel est le coût réel ?

Vous envisagez de vous procurer un véhicule d’occasion ? Il en va de votre intérêt d’en évaluer préalablement tous les coûts afin d’établir un budget aussi réaliste que complet. Bien qu’une auto de première ou de seconde main soit relativement moins chère qu’un modèle équivalent neuf, elle reste toutefois un engagement coûteux. Il a été constaté qu’une voiture est le deuxième poste de dépenses des ménages après le logement. Son acquisition en elle-même n’est qu’un investissement de départ auquel s’ajoutent par la suite des coûts supplémentaires. Faisons le point sur le coût réel d’un véhicule d’occasion.

Le coût initial d’une voiture d’occasion

Bien que les prix des véhicules d’occasion évoluent sensiblement à la hausse, force est d’admettre qu’ils demeurent relativement bas par rapport à ceux des modèles fraîchement sortis d’usine. La raison est que ces autos ont déjà perdu de leur valeur d’origine dès leur mise en circulation. Cette dépréciation est estimée à 20-30 % la première année, 15-20 % la deuxième, 12-15 % la troisième et de 6-12 % les suivantes. Ceci dit, un véhicule neuf pourrait faire l’objet d’une décote de 50 % en seulement trois ans de circulation. Seuls les modèles considérés comme exotiques ou rares peuvent échapper à ce phénomène.

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L’autre raison qui explique pourquoi les modèles d’occasion sont moins chers que leurs homologues neufs, c’est que leurs vendeurs (les pros notamment) l’ont acquis là où ils ont pu négocier les meilleurs prix possibles. Après s’être approvisionnés, ils peuvent faire profiter à leurs clients des prix concurrentiels sans pour autant réduire leur marge. Puis, contrairement à l’achat d’une auto neuve, les bases de négociation s’avèrent relativement larges avec une voiture d’occasion parce que cette dernière n’est que très rarement dépourvue d’imperfections. Son coût peut être légèrement négocié pour des griffes, des rayures apparentes ou une trace de corrosion par exemple.

Un certain nombre de facteurs font varier le coût initial d’un véhicule de première ou de seconde main. On note notamment la dépréciation mathématique, avec une voiture d’occasion, en raison de la notoriété de la marque, de la performance et de la réputation du modèle. On prend aussi en compte le kilométrage au compteur, le niveau d’équipements et la fiabilité. Nous pouvons y ajouter l’entretien ainsi que la qualité des réparations qui ont été réalisées sur l’auto. Le prix moyen des occasions en France constaté en janvier 2023 va au-delà de 30 000 €. En passant par un vendeur pro, ceux qui veulent faire l’acquisition d’un véhicule d’occasion ont le choix entre plusieurs solutions de financement. On cite notamment la reprise, les crédits, le leasing auto ou LOA (location avec option d’achat).

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Y a-t-il des coûts cachés pour la possession d’une voiture d’occasion ?

Il existe une multitude de coûts liés à la possession d’un véhicule d’occasion. On compte en premier lieu ceux découlant du changement de carte grise qui doit s’opérer dans un délai de 30 jours maximum, à compter de la date du changement de titulaire. Le coût d’un certificat d’immatriculation est composé de plusieurs taxes, dont :

  • la taxe régionale (vous pouvez vous en exonérer partiellement ou totalement dans le cas où l’auto d’occasion que vous avez achetée est considérée comme « propre »),
  • la taxe professionnelle (si vous avez acheté un utilitaire d’occasion),
  • la taxe environnementale (si la voiture d’occasion a été importée et doit être immatriculée pour la première fois en France),
  • le malus au poids (cette taxe concerne aussi les autos d’occasion importées de plus de 1 800 kg et son montant est de 10 €/kg par kg excédentaire),
  • la taxe fixe de 11 € (coût de production de la carte grise),
  • la redevance pour l’acheminement du certificat d’immatriculation de 2,76 €.

Il faut préciser que le basculement vers le système d’immatriculation des véhicules (SIV) est systématique dans le cas où le modèle d’occasion fraîchement acquis est toujours immatriculé dans le fichier national des immatriculations (FNI). Cela implique de surcroît l’édition de nouvelles plaques minéralogiques et carte grise. Qui dit nouvelle voiture, dit également assurance auto dont le coût dépend de la formule choisie. À toutes ces dépenses s’ajoutent :

  • les frais de carburant,
  • le coût lié à l’énergie dépensée lors de la recharge de l’auto (modèle électrique),
  • l’installation éventuelle d’une borne de recharge chez vous (voiture électrique),
  • l’entretien,
  • la maintenance,
  • la réparation,
  • les frais de péage éventuels,
  • les frais de parking,
  • le prix d’un éventuel stage de récupération de points sur le permis de conduire,

Tout cela explique pourquoi la possession d’un véhicule pèse lourd dans le budget des ménages français.

Achat d’une voiture d’occasion : comment faire le bon choix ?

Les dépenses découlant de la possession d’une voiture d’occasion se révèlent d’autant plus conséquentes si cette dernière est dans un état insatisfaisant. Pour éviter que la nouvelle acquisition que vous vous apprêtez à réaliser ne vire au cauchemar, vous devez faire preuve de vigilance.

Véhicule d’occasion : pourquoi passer par un vendeur professionnel ?

Concessionnaire, garage, mandataire, centre auto… Faire votre achat auprès d’un vendeur professionnel, c’est choisir la tranquillité d’esprit et la sécurité qui se paient toutefois plus chères. C’est chez celui-ci que vous trouverez les bonnes occasions du marché. Son catalogue est constitué de véhicules d’occasion qui ont préalablement été contrôlés par des experts. Certains ont en plus été révisés et reconditionnés. Les modèles proposés par un professionnel bénéficient de surcroît de garanties plus étendues.

On trouve notamment la garantie légale de conformité dont la durée est désormais de 12 mois, la garantie commerciale (3 à 24 mois) et la garantie constructeur (pour les véhicules d’occasion les plus récents). Un vendeur pro s’assure bien entendu que vous repartez avec une auto en parfait état et dénuée de vices cachés. Et puisqu’il a pignon sur rue, vous n’aurez aucun souci à vous faire en cas de problèmes. Ce genre de vendeur peut de surcroît endosser le rôle de conseiller dans l’éventualité où vous auriez du mal à choisir votre voiture d’occasion.

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Comparez pour trouver la meilleure offre

Si vous désirez faire une bonne affaire, il est dans votre intérêt de jouer la carte de la comparaison. L’idée est en effet de confronter plusieurs vendeurs professionnels pour identifier celui qui dispose la meilleure offre du marché. Pour ce faire, il est recommandé de vous orienter vers un portail spécialisé qui peut vous permettre de faire jouer la concurrence en seulement quelques clics. Spécifiez les caractéristiques de l’auto d’occasion que vous souhaitez acheter pour que le site puisse ensuite sélectionner auprès de ses partenaires pros tous les modèles les plus pertinents.

Après avoir identifié la bonne voiture, vous pouvez en comparer les caractéristiques avec celles d’autres véhicules qui se trouvent dans la même gamme de prix. Si jamais vous n’avez jusqu’à aujourd’hui aucun modèle précis en tête, n’hésitez pas à filtrer par rubrique les véhicules : nouveautés, petits prix, occasions récentes, occasions populaires, modèles presque neufs, modèles pour jeune permis…

Auscultez le modèle convoité jusque dans les moindres détails

Même si vous avez fait le choix de passer par un professionnel de la vente de véhicules d’occasion, vous avez tout intérêt à réaliser un certain nombre de vérifications. Lors de cette étape cruciale, vous pouvez faire appel à un mécanicien compétent. Il est d’abord question de reconstituer l’historique de la voiture. Vous n’avez qu’à vous baser sur les justificatifs d’entretien et ceux synthétisant les interventions qui se sont opérées sur l’auto. Le vendeur est tenu par la loi de vous remettre l’ensemble de ces documents.

Il s’agit ensuite d’ausculter jusque dans les moindres détails la voiture pour vous assurer de l’absence de signes d’usure ou de dégâts conséquents. Carrosserie, châssis, pneus, jantes, pare-chocs, niveaux des différents liquides et leur constance, compartiment moteur, équipements, soubassement, habitacle… Chaque détail doit être scruté méticuleusement. Lors de l’étape qui suit, vérifier que le kilométrage au compteur est cohérent à celui indiqué dans le carnet d’entretien. Faites expertiser l’automobile en cas de doute.

Si jusque-là, le modèle convoité vous convient toujours, il ne vous reste plus qu’à le tester. L’essai sur route est d’ailleurs gratuit, sans engagement et le vendeur n’est pas obligé de vous accompagner. Aucun signe de défaillance ne doit vous échapper lors de cette étape. Par la même occasion, vérifiez que l’auto est vraiment faite pour vous. Si, au terme de l’essai, vous pensez que le véhicule est dans un état insatisfaisant ou ne vous convient pas, cherchez-en un autre qui est en bon état ou qui correspond à votre profil. N’oubliez pas de négocier le prix pour chaque imperfection constatée.